Définition de denier (matériau)

Le denier se retrouve dans la composition d’un sac de couchage, d’un matelas, d’une tente ou encore d’un sac  à dos. Il est associé à un matériau et un chiffre mais on ne sait pas vraiment ce qu’il signifie : nylon 210 deniers, polyester 420 deniers ou encore dyneema 70D dans sa version abrégée. 

A quoi correspond réellement le denier d’un matériau ? Pour faire simple, le denier détermine l’épaisseur du fil  d’un tissu. Plus le chiffre est élevé, plus le fil est épais et le tissu potentiellement résistant… mais aussi plus lourd.

Cette définition est toutefois à nuancer. Un fil plus fin mais mieux tissé ou fait d’une fibre plus performante peut largement surpasser un fil plus épais. Ainsi, un tissu 210 deniers peut être moins résistant qu’un tissu 70 deniers

On t’explique pourquoi dans cet article.

La définition du denier d’un tissu

Après la définition simplifiée, voici une explication plus détaillée du denier. Il  s’agit d’une unité qui mesure l’épaisseur d’un fil en indiquant le poids en grammes de 9 000 mètres de ce fil. Autrement dit, si un tissu fait 140 deniers, cela signifie que 9 000 mètres de fil utilisé pour fabriquer ce tissu pèsent 140 grammes.

Hormis pour briller en société, on est d’accord sur le fait qu’il n’y pas d’intérêt à connaître la définition précise de denier. En revanche, il faut être capable de la comprendre pour pouvoir la comparer.

Ce que ne dit pas le denier

Un chiffre élevé en deniers laisse penser que le tissu est plus robuste, ce qui est généralement vrai. Un tissu de 100 deniers est souvent plus résistant qu’un tissu de 40 deniers, notamment face à l’abrasion ou à la déchirure.

Mais attention, le denier ne dit pas tout. Deux tissus affichant la même valeur peuvent avoir des performances très différentes selon la nature de la fibre, le type de tissage ou les traitements de surface. Par exemple, du Dyneema® 40 deniers peut surpasser en résistance un polyester classique 400D.

Tous les matériaux ne se valent pas

Dans le monde de l’outdoor, on rencontre différents types de fibres, chacune avec des propriétés spécifiques. Le polyester, bon marché et stable aux UV, résiste bien à l’humidité mais reste moins performant que le nylon en matière de résistance mécanique. Le nylon, notamment en version haute ténacité (nylon 6.6), offre un bon compromis entre solidité, élasticité et poids, bien qu’il soit plus sensible aux UV.

Plus haut dans la gamme, on trouve des laminés composites comme le X-Pac® ou encore des fibres techniques comme le Dyneema®. Ces matériaux, bien que parfois très fins, offrent une excellente résistance à la traction. Ils ont aussi l’avantage d’être plus légers. Le revers de la médaille est forcément le prix. Les équipements en Dyneema sont généralement plus coûteux que ceux en nylon ou en polyester.

Ce qu’il faut retenir

Le denier est un indicateur utile pour évaluer la résistance d’un matériau. Mais il ne suffit pas à juger la robustesse d’un équipement. Il faut aussi tenir compte : 

  • de la fibre utilisée : polyester, nylon, Dyneema®…
  • du tissage : Ripstop, Cordura, Taffeta…
  • et des traitements imperméabilisants : polyuréthane, DWR, silicone… 

C’est la combinaison de ces éléments qui détermine la durabilité et la performance d’un équipement en conditions réelles, pendant vos randonnées et bivouacs.